RUNNING-MAN : Divertissement, anti-capitalisme, et action-non stop
Après Last Night in Soho, le réalisateur de la trilogie Cornetto revient en trombe avec Running Man, un récit explosif d’action, tenant son spectateur en haleine pendant pas moins de deux heures de film.

Adapté du roman éponyme de Stephen King datant de 1982, Running-Man d’Edgar Wright nous plonge dans un futur dystopique américain, dans lequel une émission met en scène trois personnes devant se battre pour leur vie, traqués durant 30 jours par des assassins expérimentés, dans le but de gagner 1 milliard de dollars. C’est alors que Ben Richards (Glen Powell), se lance dans cette quête suicidaire paraissant d’ores et déjà impossible à gagner, mais nécessaire s’il veut pouvoir soigner la maladie de sa fille…
Running-Man, avant tout chose, est un pur divertissement d’action, porté par Glen Powell incarnant Ben, ayant le mérite de ne pas être un personnage aseptisé, mais un personnage fou par sa colère, porté par une rage constante, enlevant toute intellectualité au personnage, et par conséquent au film, allant jusqu’au too much à tout instant : un effet voulu qui engendre un spectateur comblé s’il se laisse porter par le rythme et l’action, bien gérés par ailleurs. Ce high-concept est très attirant: qu’arrivera-t-il à un homme traqué pendant un mois dans le cadre d’un jeu télé ? Au même titre que nous aimons le concept d’Hunger Games ou du film Japonais Battle Royale, nous aimons le concept de Running-Man, et Edgar Wright tente par tous les moyens de ne pas nous laisser sur notre faim, enchaînant les scènes d’actions, en enlevant au film le plus possible de ventre creux. Pour certains cela peut-être indigeste, et pour d’autres, amusant.

Malgré tout, le film paraît un peu rushé dans son récit à certains égards, alors même qu’il dure 2h10. La fin notamment apparaît comme un peu brutale, nous vous laisserons la découvrir par vous-même. On ressent ainsi aisément la complexité qu’a été de caler toutes les idées foisonnantes de Wright en un seul film de deux heures.
Ainsi, Running-Man nous fait voir tout le cinéma d’Edgar Wright, dans sa dimension epiléptique et humoristique, avec ses personnages d’archétypes hauts et en couleurs, étant les moteurs du film avant tout autre chose: tant Colman Domingo en présentateur TV que Michael Cera en survivaliste cherchant à se battre à tout prix, par pur besoin de fun. Et finalement, c’est tout ce dont nous-même avons besoin : de fun. Le tout entouré par un propos purement anti-capitaliste, le seul thème abordé réellement, de façon aussi simpliste qu’efficace pour un long-métrage de ce genre, particulièrement par Edgar Wright. Aucune complexité, pas de réelle profondeur, mais deux heures de film d’action à la volonté anti-corporation et anticapitaliste critiqué de la plus évidente des manières, engendrant un film fun et bêtement efficace.





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