Entre Nostalgie et Innovation : ‘Beetlejuice Beetlejuice’, la Suite Qu’on Attendait

Après trois décennies marquées par une série animée et une comédie musicale à Broadway, Tim Burton signe enfin le retour tant attendu du deuxième opus de Beetlejuice. Ce nouveau film retrouve Michael Keaton, Winona Ryder, Catherine O’Hara, ainsi que Bob, le personnage à la tête rétrécie. Après cinq années d’absence, Burton fait son grand retour sur le grand écran. Nous avons eu le privilège de découvrir ce film en avant-première et voici notre avis sur cette nouvelle aventure cinématographique.

Dans ce nouvel opus de Beetlejuice, intitulé ‘Beetlejuice Beetlejuice’, nous retrouvons Lydia Deetz, incarnée par Winona Ryder, qui est désormais une adulte et mère d’une adolescente, Astrid Deetz, interprétée par Jenna Ortega. Une génération s’est écoulée depuis les événements du premier film. Après la mort de son mari, Delia (Catherine O’Hara), Lydia et Astrid se retrouvent à Winter River, leur ancienne maison. Lydia, toujours hantée par ses expériences passées, craint le retour de Beetlejuice. Ses angoisses deviennent réalité lorsque, par un malencontreux accident, Astrid découvre une maquette de la ville dans le grenier et ouvre un portail entre le monde des vivants et l’Au-delà. Le retour de Beetlejuice, avec son esprit espiègle et perturbateur, menace de bouleverser leur monde et de semer le chaos sur son passage. Les Deetz devront alors trouver un moyen de rétablir l’équilibre avant que Beetlejuice ne provoque une véritable catastrophe.

‘Beetlejuice Beetlejuice’ rend un vibrant hommage au film original tout en introduisant des idées nouvelles et rafraîchissantes. Tim Burton, fidèle à son style unique, s’est assuré que cette suite ne repose pas simplement sur des effets visuels modernes, mais sur des techniques artisanales. Il a choisi de créer un film tangible, utilisant des décors en dur et des créatures réalisées à la main, loin des procédés numériques souvent employés par les grandes productions. Pour Burton, les imperfections sont acceptables et même souhaitables ; il préfère que les marionnettes fonctionnent de manière imparfaite plutôt que d’être corrigées par des effets spéciaux. Les décors du film ont été soigneusement recréés pour refléter fidèlement ceux du premier opus. Avec cinq plateaux de tournage aux studios Warner et pas moins de 68 décors différents, dont un quai de gare colossal avec un train en marche, le travail de production est tout simplement époustouflant. Le résultat à l’écran est impressionnant, offrant un véritable clin d’œil au film original tout en réussissant brillamment à relever le défi de moderniser cet univers classique.

Dans ‘Beetlejuice 2‘, l’histoire se révèle quelque peu éparpillée, avec une multitude de sous-intrigues qui peinent à se connecter harmonieusement. Le scénario, élaboré par Miles Millar et Alfred Gough, les créateurs de Wednesday, jongle avec de nombreux personnages et intrigues, notamment la dynamique mère/fille entre Astrid et Lydia, les relations compliquées de Lydia avec Rorry, et l’intrigue autour de Wolf Jackson. Cependant, l’intrigue de la chasse à l’homme, mettant en scène Dolores, interprétée par Monica Bellucci, aurait mérité davantage de développement. Bien que le personnage de Dolores ait un potentiel intéressant, sa quête pour tuer Beetlejuice est sous-exploitée. Son rôle dans le film reste limité, et l’absence de profondeur dans son développement laisse un sentiment de déception. Une exploration plus poussée de cette intrigue prometteuse aurait pu enrichir le récit et offrir une dimension supplémentaire à l’histoire.

La bande-son de ‘Beetlejuice Beetlejuice’ est tout aussi remarquable que celle du film original, et Danny Elfman a été acclamé avec enthousiasme lorsque son nom est apparu au début du film, témoignant de son rôle emblématique dans l’univers de Beetlejuice. Le retour de « Banana Boat (Day-O) » de Harry Belafonte, revisité pour l’occasion, rend hommage au film précédent avec un clin d’œil subtil mais efficace. De plus, l’arrivée de Dolores est magnifiquement soulignée par « Tragedy » des Bee Gees, offrant à ce personnage une entrée spectaculaire et mémorable, à la hauteur de son importance dans le récit.

Bien que les multiples intrigues de Beetlejuice 2 aient parfois empêché un approfondissement complet de certaines histoires, le film reste un grand succès. Nous avons été séduits par cette réinvention de l’univers du premier opus, qui brille par son utilisation parcimonieuse des effets spéciaux et son travail artistique remarquable. Le résultat est un divertissement agréable et captivant, qui rend hommage au classique tout en apportant une nouvelle dimension. Il est indéniable que ce deuxième opus laisse une impression positive, et il est vrai que l’idée d’un troisième volet pour conclure en beauté une trilogie Beetlejuice Beetlejuice Beetlejuice serait des plus alléchantes.

BEETLEJUICE 2 EST DESORMAIS DISPONIBLE AU CINEMA !

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