Entre Réalité et Fantasme : ‘Miller’s Girl’ débarque sur Prime Video

En attendant le retour de Jenna Ortega dans ‘Wednesday’ et dans le deuxième opus de ‘Beetlejuice’, vous aurez l’occasion d’admirer son incroyable performance dans ‘Miller’s Girl’, le nouveau film à paraître très bientôt sur Prime Video. Nous avons eu la chance de visionner le film en avant-première, et voici ce que nous en pensons :

« La littérature est mon réconfort dans ma solitude », confie Cairo Sweet, une jeune étudiante de 18 ans. Issue d’une famille riche mais malheureuse, Cairo vit seule dans sa grande maison familiale, ses parents étant constamment absents et désintéressés par sa vie. Bien que livrée à elle-même, elle fait preuve d’une grande détermination et ne se laisse pas facilement faire. Elle décide alors de séduire son professeur d’écriture créative au lycée, Jonathan Miller, un écrivain dont la carrière n’a pas décollé et qui s’est tourné vers l’enseignement, ce que sa femme, Beatrice, lui reproche sans cesse. La situation se complique lorsque Jonathan Miller assigne un devoir de mi-session : écrire une nouvelle inspirée par leur auteur préféré. Cairo choisit bien évidement Henry Miller uniquement pour la valeur de la provocation. Un devoir qui unit une déclaration d’amour à son professeur mais aussi de la pornographie.

Le contraste entre Cairo qui écrit son texte et Jonathan qui le lit dans l’intimité de son bureau, chacun révélant à tour de rôle sa prose pornographique, est un choix de mise en scène particulièrement captivant. Jenna Ortega réussit à nous attirer et à nous maintenir en haleine tout au long du film. On retrouve une grande ressemblance entre Mercredi Addams et Cairo Sweet : toutes deux incarnent des adolescentes à la fois réfléchies et désabusées, qui souhaiteraient voir le monde s’effondrer. Cette atmosphère se reflète particulièrement à la fin du film. Toutefois, le film laisse un sentiment de frustration, en raison d’une histoire et d’un contenu qui semblent insuffisants. Les personnages secondaires, tels que la meilleure amie de Cairo et le meilleur ami du professeur, apportent quelques éléments surprenants mais ne suffisent pas à compenser le manque de profondeur. Il aurait été intéressant de voir la rencontre entre les personnages principaux, de comprendre l’évolution de l’admiration de Cairo pour pour son professeur et surtout comment Jonathan à t’il pu autant faire espérer son élève.

Malgré le vide, l’histoire de « Miller’s Girl » a réussi à nous captiver. Elle laisse derrière elle des mystères et des questions sans réponse. Les scènes présentées dans son essai de mi-semestre sont-elles réelles ou simplement le fruit du fantasme de Cairo ? La scène finale elle-même laisse planer un mystère qui nous laisse sans voix. C’est précisément cela qui, selon nous, fait de « Miller’s Girl » un bon film.

Share: