Ce mercredi 30 avril, Alain Chabat revient sur Astérix avec une série animée en 3D sur Netflix, 23 ans après le cultissime Mission Cléopâtre. Il co-réalise cette mini-série avec l’aide d’un ancien de Dreamworks : Fabrice Joubert. Le résultat de ces 5 épisodes issus des aventures inventées pour le papier par Goscinny et Uderzo nous donne Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs. 

Quand Panoramix perd la mémoire après qu’un menhir lancé par Obélix lui soit tombé sur la tête, la création de potion magique devient impossible, et les romains en profitent pour organiser le ‘combat des chefs’. Abraracourcix est défié par le chef d’un village gallo-romain. L’issu de ce combat décidera de l’avenir du village des irréductibles gaulois, qui pourrait bien devenir romain. 

Tout récit d’Astérix est caractérisé par des blagues anachroniques en tout genre, et ce Combat des Chefs ne déroge pas à la règle. Chaque épisode est foisonnant de références à notre monde, à la pop culture actuelle, du foot au cinéma, en passant par le jeu vidéo, rien n’est oublié et garde l’ADN d’Astérix à merveille. Une pensée particulière au légionnaire ‘Lastofus’, référence au jeu vidéo éponyme. 

Le cast vocal est tout aussi chargé d’acteurs et d’actrices excellents, sans pour autant que les célébrités que nous adorons masquent les personnages. Il m’a fallu plusieurs épisodes pour me rendre compte de la voix qui était derrière certains protagonistes. L’essence d’Astérix est préservée et n’est pas une ultime adaptation où un acteur se joue lui-même, alors qu’il doit incarner un personnage aux traits particuliers, et par conséquent dénature totalement l’œuvre. Je pense notamment à Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu qui avait totalement raté son pari. 

Un des points les plus importants est l’animation, qui est tout bonnement superbe, inspirée notamment des derniers films Spiderman : Into et Across the Spider-Verse ! Chabat propose des séquences épiléptiques mélant différents genres, jouant des styles et des couleurs, donnant notamment lieu à un passage en noir et blanc, fonctionnant parfaitement. 

Le premier épisode est excellent, mêlant passé et présent avec l’enfance d’Astérix et Obélix, telle une origin story, mais la suite pêche parfois un peu, tirant un peu trop sur la longueur, comme si le but avait été de faire coûte que coûte une mini-série. Un long-métrage d’animation aurait largement suffit et aurait allégé ce récit de quelques moments creux. 

Pour les adultes, toutes les références et le double niveau de lecture seront parlants, et pour les enfants, cette série Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs sera un petit bijou qu’ils adoreront. L’humour est au point, l’animation est actuelle et ultra-travaillée, Chabat nous propose ainsi une série d’animation Astérix et Obélix qui, malgré ses longueurs, parlera à toutes et tous, et plaira sans conditions. 

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