MY SUNSHINE : Little Mister Sunshine

   Dans My Sunshine d’Hiroshi Okuyama, un jeune garçon se lance dans le patinage artistique. My Sunshine, à la base une chanson ayant inspiré le film, rayonne et émerveille, par la simplicité des actes, soulignés par la beauté des visuels. 

   Dans le deuxième film d’Okuyama, tout passe beaucoup par l’image, au détriment parfois des dialogues, qui en sont d’autant plus importants quand ils font surface. Dans l’interview que le réal a donné pour nous (dispo sur notre chaîne YouTube), il parle du fait que chaque image a un sens pour lui et qu’il n’a laissé rien au hasard. Lorsque nous sommes admiratifs, il n’y a ainsi pas que la beauté qui prime. Dans des décors simples et redondants, le récit se construit facilement, dans une atmosphère douce et lente qui laisse place aux spectateurs de s’exprimer par un jeu du corps, autant par la danse que par l’amusement. Véritable fan de ces réalisateurs, le long métrage d’Okuyama nous rappelle les visuels de Dolan ou Wes Anderson, avec de sublimes plans enneigés, dans un cadre resserré à la ‘Mommy’. 

   Cette belle histoire nous est montrée de façon simple et cela fonctionne, au sein de ce film réaliste mais poétique. Sans que les personnages ne disent mot, nous comprenons toute leur intériorité. Pour deux jeunes enfants, le duo marche à merveille, Sakura autant que Takuya jouent bien, et surtout jouent juste. 

   Le thème sous-jacent est celui de l’homophobie latente chez certains, et ce que cela engendre, notamment à quel point tout peut être bouleversé quand les mentalités sont peu évoluées. 

   Quand l’image prend pleine part signifiante du récit, même parfois aux dépens des dialogues, le résultat est celui de ‘My Sunshine’, un merveilleux film japonais sur les rêves que l’on atteint, ou non, et l’amour qu’on porte sur eux. 

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