Queen Charlotte : A Bridgerton Story, le prequel de la série Netflix fait mieux que l’original

Avec ses deux saisons, Les Chroniques des Bridgerton semble avoir fait l’unanimité auprès du public. Dans ce spin-off, les showrunners mettent l’accent sur le passé de la Reine, personnage mystérieux et froid qui règne sur son royaume d’une main de fer.

« Une reine forte, c’est tout ce dont a besoin une nation ». Depuis le 4 mai, Queen Charlotte : A Bridgerton Story est disponible sur Netflix. En six épisodes, la série revient sur la jeunesse de la reine qui a l’habitude de jouer les entremetteuses à chaque saison. Depuis le départ de sa province allemande pour aller épouser un roi contre son gré, jusqu’à son ascension au pouvoir, Queen Charlotte nous emmène dans le passé de Sa Majesté.

Le retour du Bridgertoncore

Rare sont les fans qui ne pensent pas à Bridgerton quand ils croisent un joli corset en magasin. La série a provoqué un véritable revival de la mode façon régence anglaise. Dans Queen Charlotte, nous retrouvons la même ambiance que dans la série originale.

Malgré son ton plus sérieux, le prequel reprend les mêmes codes que son aînée : reprise de Halo de Beyoncé au violon, robes scintillantes, coiffes vertigineuses, dorures… Shonda Rhimes continue de faire rêver. Oscillant entre le passé et le présent, la série permet de retrouver les personnages phares de Bridgerton. Parmi les figures connues, on retrouve la Reine Charlotte elle-même, Lady Danbury ou encore Violet Bridgerton.

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Si la voix de Lady Whistledown se fait plus discrète, celle-ci n’a pas fini de tourmenter la Reine. Elle qui se préoccupe si bien des mariages des autres, délaisse ses propres enfants. Parmi les 13 d’entre eux, aucun n’a fourni d’héritier. Entre mariage et descendance, Queen Charlotte est conçue dans le même chaudron que la recette à succès de Bridgerton.

Un préquel plus sérieux

Santé mentale, racisme, homosexualité, place des femmes… Même si la créatrice de la série insiste dès les premières secondes de visionnage sur les libertés prises sur l’histoire véritable en les déclarant comme « intentionnelles », Queen Charlotte : A Bridgerton Story aborde des thèmes plus politiques que Les Chroniques de Bridgerton. En effet, le fait que la Reine soit noire avait beaucoup fait parlé à la sortie de la saison 1 dédiée à Daphne et Simon.

« Elle est très foncée, cela va faire jaser ». C’est ce que dit la mère du Roi quand elle jauge physiquement sa promise. Les nobles du pays ne tardent pas à appeler ce mariage « la grande expérience ». Pour eux, la Reine doit encore prouver sa valeur. Pourtant, celle qui est vouée à porter l’héritier de la future couronne fait peu à peu basculer les mœurs avec l’aide de son époux. 

Malgré les difficultés, Charlotte parvient à unir les deux peuples, pour que le pays devienne celui que l’on connaît dans la série principale. Ainsi, la série aborde enfin la question des ethnies de front et n’hésite pas à montrer les réalités de l’époque. Queen Charlotte aborde également la toute première relation queer de la série avec la relation entre les deux valets des deux souverains.

Dans Bridgerton, le secret est entretenu en ce qui concerne la forme de démence qui touche le Roi George. Le spin-off de la série lève enfin le voile sur son mystérieux personnage. Charismatique et intelligent, ce dernier est rongé par l’angoisse. Le poids de porter tout un pays sur ses épaules l’accable et ce dernier est en proie à des crises de démence. S’il le cache à Charlotte, cette dernière le soutient jusqu’à la fin, montrant que son amour résiste à toutes les épreuves.

Des femmes et des hommes

Queen Charlotte met également en avant deux femmes de couleur fortes. Agatha Danbury et Charlotte se lient d’amitié grâce à leurs difficultés. L’une faisant le choix de s’abstenir de la compagnie d’un mari, la seconde désireuse de soutenir un époux rongé par ses démons. Deux chemins opposés qui n’empêchent pas les deux amies de pouvoir compter l’une sur l’autre.

Dans les passages liés au présent de la storyline de Bridgerton, le spin-off met également en avant la manière dont les femmes d’âge mûr peuvent vivre l’amour et le désir, ce qui est encore rare dans le monde de l’audiovisuel. « Nous sommes des histoires sans paroles », estime Violet Bridgerton à propos de sa féminité après le deuil. Grâce à une série qui pourrait paraître mièvre, Shonda Rhimes aborde en réalité la femme dans sa complexité grâce aux profils divers de ses personnages toujours plus justes.

Queen Charlotte : A Bridgerton Story montre sous un nouveau jour cette Reine qui semblait si distante dans la série originale. Ce prequel lève enfin le mystère sur la relation unissant les deux souverains, qui s’avèrent être des personnages très attachants. Il existe un réel contraste avec la jeune femme pleine d’espoir et la personne exigeante que la Reine est devenue. Ce qui la rattache néanmoins à la jeune femme que l’on découvre dans ce spin-off, c’est la relation qui l’unit à George et à Lady Danbury, ses vieux alliés.

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