MISSION IMPOSSIBLE : The Final Disappointing 

Après The Dead Reckoning, Mission Impossible vient compléter l’histoire du 7e film avec The Final Reckoning, encore réalisé par Christopher McQuarrie. La menace est toujours une IA: « l’Entité », si puissante que Tom Cruise a besoin de 2 films pour la vaincre. En même temps, elle veut déclencher les missiles nucléaires de chaque pays, donc c’est vachement tendu, menaçant ainsi une 3e guerre mondiale et une extinction de l’espèce humaine. 

Durant 2h50, Tom Cruise court, hijack des avions, roule trop vite, court encore, se bagarre, nage … 

Une formule très efficace dans les précédents, mais qui est ici totalement amoindrie. On avait l’habitude de voir, par film, plusieurs pays, des endroits du monde iconiques : Le rond point de l’Etoile,  Le Burj Khalifa, Le Kremlin, les buildings de Shanghai… Dans The Final Reckoning, à part quelques passages dans Londres au début du film, aucun lieu n’est culte, et surtout, les différents paysages ne sont pas du tout foisonnants. Au maximum, on alterne entre 3 endroits, dans lequel la caméra passe beaucoup trop de temps, quelle déception vis à vis des précédents opus… 

Comment un ultime opus ne peut-il pas retourner aux quatre coins du monde ?  Pourquoi nous montrer seulement un bout de Londres, un océan glacial, et une forêt ? Pourquoi mettre une séquence de combat d’avion alors que seulement 2 films précédents, Mission Impossible : Fallout contenait déjà une bataille d’hélicoptères dans un endroit similaire. La séquence est bien sûr impressionnante quand on sait que Tom s’est réellement accroché à l’avion, mais cette redite rend seulement la scène trop longue et inintéressante. La scène du sous-marin est sympathique et déjà plus innovante et nous a plu, mais sa longueur gâche tout. 

Ce film est un ultime opus raté, venant conclure la saga de façon cohérente, mais de façon décevante. Une saga pourtant culte, qui était innovante même sur un plan artistique, mais qui finit ici relayée par son dernier film au rang de simple film de divertissement sans intérêt. On nous force à voir un montage aux raccords perturbants et aux flashbacks incessants. La saga a toujours été assez explicative de son action, et ici ne fait que renouveler la recette, mais cette fois-ci c’est de trop. Nous sommes TROP pris pour un public idiot, les dialogues sont TROP peu écrits et TROP ridicules. Fallout apportait au moins une touche d’humour décalée qui pouvait fonctionner tant certaines situations étaient « impossibles », mais ici rien n’est amusant, ce n’est que ridicule. 

Finalement The Final Reckoning n’est qu’un film insipide aux personnages rushés ou uniquement « fonctions ». Pom Klementieff n’est qu’une française énervée sans fond, lâchant de temps à autre les répliques les plus corny et ridicules. Les personnages féminins en général ne servent que d’outil au héros : il n’y a en réalité que Tom Cruise qui compte. 

Si ce n’est la scène finale, nous faisons face à film à l’émotion inexistante. Un long métrage aux enjeux énormes, apportant au maximum quelques minutes de stress pour le spectateur, mais rien de plus. 

Mission Impossible : The Final Reckoning n’est qu’une déception mal écrite, aux images peu impactantes et aux personnages inutiles. Un film n’étant que 2h50 de faire valoir à Tom Cruise qui ne cesse de représenter son narcissisme à l’écran, nous privant d’un opus aussi soigné que les films précédents, soustrayant à ce final tout ce qui faisait l’essence de la saga. 

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